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A la création

à la Manufacture des Abbesses

"Un moment rare.

 La performance d’Eva Castro est époustouflante. Elle fait vivre les mots de Serge Pey. On peut même dire qu’elle les fait danser grâce à un travail sur le corps qui transporte le spectateur. (...) La réflexion sur la liberté et la résistance à l’oppression est poignante. Le témoignage de Serge Pey si dense et si poétique est rendu avec une sensibilité infinie par Eva Castro, qui donne à voir les situations parfois cocasses narrées par l’écrivain. (...)  un spectacle aussi exigeant que le livre dont il est tiré.

Une pièce instructive qui ravira les spectateurs qui s’intéressent à l’essence de l’humanité, aux questions fondamentales mais aussi les amoureux du théâtre et de la poésie.

​Les professeurs seraient bien inspirés d’emmener leurs élèves voir ce spectacle vivifiant, qui sort des sentiers battus, célèbre l’humanité et nourrit la réflexion.

 Un des plus beaux spectacles que j’ai vu ces derniers temps."

David Season. Les Chroniques d'Alceste 7 décembre 2024

D'après des textes de Serge Pey dans "Le trésor de la guerre d'Espagne" et "La boite aux lettres du cimetière", Eva Castro actrice et metteuse en scène, nous propose une adaptation, interprétation et mise en scène inspirées et originales dans lesquelles les souvenirs familiaux de l'auteur sur la guerre d'Espagne deviennent le fil conducteur d'un cri universel de résistance d'hier et d'aujourd'hui, mais dans la bouche d'un personnage féminin.

Évoquant les souvenirs d'enfance d'une jeune fille de notre arène ibérique, avec une mise en scène sobre mais soignée, seule sur scène, entre ombres et lumières, l'actrice s'appuie sur ce texte solide et poétique, pour nous faire voyager d'une résistance à l'autre, avec des fragments de chansons qu'elle interprète elle-même a cappella donnant le tempo qui accompagne l'histoire, (...)

Comme on dirait dans le cante jondo, il ne fait aucun doute qu'Eva Castro a le duende, et elle le transmet, captivant notre attention avec sa voix chaude et énergique, son regard et ses mains, son langage gestuel et ses pas de danse, transmettant une profonde émotion humaine.

(…) Sa silhouette fragile dégage à la fois une énergie contagieuse et une détermination évidente, puisque son objectif déclaré est la transmission et la mémoire, dans ce XXIe siècle à nouveau menacé par la peste noire.
(...)
La mémoire de la guerre civile et de la dictature franquiste est ici une métaphore universelle de la résistance.

 

Julio Feo Zarandieta 

extraits traduits de l'article Decía mi abuela sur

Periodistas en español.com  24 décembre 2024

 

"Eva Castro joue et met en scène Ma grand-mère disait, et tisse un lien entre hier et aujourd'hui à travers des morceaux choisis du poète Serge Pey.

(...)

Tout de noir vêtue, elle se tient droite, face au public, ne cille pas, mais elle nous sourit, jusqu'à nous prendre par le cœur pour nous emmener dans le labyrinthe des souvenirs de cette guerre d'Espagne. Les mots de Serge Pey sont des étoiles filantes qui ne s'éteignent jamais. Ils ravivent la mémoire, entretiennent la flamme d'un chant utopique avec obstination. A contretemps des vents mauvais, mais avec le temps des poètes, ce temps qui se fout bien des bonnes manières.

(...)

Le choix et le montage opérés par Eva Castro témoignent d'une grande sensibilité. Elle laisse couler ces mots en cascade, des mots dont elle s'empare avec sensualité, laissant l'émotion jaillir au détour d'une phrase, d'un geste de la main, de quelques pas de danse. Un geste théâtral épuré, d'une force qui vous pénètre et ne vous lâche pas."

 

Marie-José Sirach   L'Humanité  30 décembre 2024

Elle débarque seule en scène. Sac à dos, baskets et tout de noir vêtue. Athlétique sur le plateau sombre, où ne règne qu'un pupitre, elle a pour seuls accessoires un oeillet rouge, un foulard violet, un dossier jaune. Eva Castro incarne les souvenirs d'enfance d'une femme dont la famille espagnole a lutté contre le franquisme. Elle a adapté les textes du poète Serge Pey pour dire les combats contre la dictature, la barbarie. Apparaissent une mère, un père, une grand-mère ; surgissent un mémorable repas et des séances de cinéma burlesques sur la plage. Peurs et rires se mêlent dans ce monologue sur une guerre civile qui ne semble soudain plus si lointaine. Maîtrise totale de l'interprétation ainsi que de la forme. Trop peut-être. -

Fabienne Pascaud   Télérama-Sortir  1er janvier 2025

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